Jeudi 2 octobre à 21h
« Très tôt, dans les pays Arabes, la poésie et la musique se sont déclinées au féminin, même si, pendant longtemps, seules les femmes esclaves avaient le droit de s’exprimer lors des représentations qu’elles donnaient devant des hommes puisqu’elles y faisaient ouvertement régner le plaisir et la sensualité !
Mais, bientôt les califes commencèrent à critiquer cette douceur que les musiciennes faisaient régner dans les salons, aussi interdirent-ils la musique au prétexte que son usage contrariait l’esprit de conquête et de sérieux. Avec ce film, je montre combien les alternances d’interdits et de relatives ouvertures auront été constants au fil du temps, même s’il reste étonnant que, tant de siècles plus tard, la posture de nombre de pays arabes soit de nouveau si souvent restrictive, renforcée par le fait qu’il n’existe pas de pays arabes « simplement » laïques, dans lesquels le religieux n’infuserait pas toutes les lois et tous les interdits.
Ce film montre également comment ces artistes femmes ont pu, et peuvent encore, refuser les diktats que la religion, la société et le groupe familial, ont voulu, et voudraient toujours leur imposer ? Comment elle se sont exprimées ? Qu’elles vies elles ont mené ? Comment elles s’imposent actuellement ? » – Jacqueline Caux