Jeudi 12 décembre à 21h
crédit photo : Jelmer de Haas
Les musiques du monde en occident, le plus souvent formatées, présentées comme d’innocentes cartes postales : le soleil, les dunes, les sourires, l’accueil, l’attaya ou le ceebu jën offerts aux gentils toubabs, etc….
Mais les musiques des mondes réels… cruelles, sauvages, effrénées et mêmes sanguinaires, car pour pactiser ou chasser les démons comme lors des cérémonies du N’döep chez les Lébous du Sénégal, il faudra bien plus que de bonnes intentions mais un énorme volume pour l’élévation puis pour la transe; seront ainsi nécessaires de la sueur et du sang pour sacraliser l’action et contenter les esprits.
Travaillant depuis des années avec l’Ifriqiyya Electrique, François R. Cambuzat et Gianna Greco (Putan Club) se demandaient d’où venaient les communautés adorcistes nord-africaines telles Banga, Stambeli, Diwan & Gnawa.
Pendant des mois à Mbour, Guereo, Rufisque, Yoff et Ndar (Saint-Louis), le duo s’est perdu entre Atlantique et fleuves du Sénégal, sacrifiant aux génies le plus souvent aquatiques – Ndox, l’eau, en langue wolof.
Un album fut enregistré. Un film fut tourné.